Les derniers chiffres du chômage montrent que le Limouxin et la Haute Vallée sont les zones les moins touchées du département.
L’emploi mobilise les énergies de plusieurs services de l’État. Un détail qui n’est guère connu du grand publlic. Ainsi tous les deux mois, en sous-préfecture, les partenaires du SPEL (service public pour l’emploi local) se réunissent pour analyser la situation de l’emploi dans l’arrondissement limouxin. Il y a là Pole Emploi ; la Directte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) ; la Mission locale d’insertion (MLI) ; le club Entreprendre ; les chambres consulaires ; les centres d’information et d’orientation ; des élus ; et les directeurs généraux des services des communautés de communes (celles du Limouxin, Pays de Couiza et Pyrénées audoises).
- 13, 7 % sur l’arrondissement
Lors de la dernière réunion présidée par le sous-préfet Sébastien Lanoye, il a été noté que dans l’arrondissement de Limoux, le taux de chômage se situait à 13,7% alors qu’il est de 14,8% dans l’Aude (10,5% en France). « La zone du département où le taux de chômage est le plus faible se trouve être le bassin de Limoux« , a indiqué le représentant de l’État. Cette baisse s’expliquerait-elle, en partie, par le dispositif des « contrats aidés » et des « emplois d’avenir » mis en place par le gouvernement ? « Au 30 octobre 2013″, a ajouté le sous-préfet, « 73 ’emplois d’avenir’ avaient été signés ainsi que d’autres par la suite ». On sait que l’UMP, et le Medef estiment « contre productifs ces dispositifs ». Rappelons toutefois que beaucoup de gouvernements, de droite comme de gauche, ont eu recours à ces moyens de lutte.
- Offre et demande en déséquilibre
Un point noir : les membres du SPEL ont remarqué « une inadéquation entre l’offre et la demande ». L’offre est en effet très importante dans les secteurs de la restauration, de la cuisine, de la conduite d’engins et de la santé, pour une demande en revanche très basse. L’autre problème recensé est le manque d’apprentis : « En France, il serait temps de réhausser l’image de l’apprentissage qui est associée à une voie d’échec. Dans notre pays, on ne jure que par les études supérieures, la FAC, les diplômes… » Les participants ont ensuite énumérer les actions en faveur de l’emploi, telles que les aides à la mobilité de Pole Emploi, et les actions de formation préalable au recrutement, grâce auxquelles, notamment, Super U a pu embaucher sept salariés. Par ailleurs, les entreprises pourraient bénéficier d’un dispositif d’aides à l’emploi. »